De Nicolas Ungemuth (Editions Hoëbeke), préface de Andrew Loog Oldham. 176 pages.Garageland est un album essentiel à la compréhension de l’histoire du rock. De 1962 à 1968, des groupes, dont certains sont devenus mythiques, ont inventé les codes qui ont façonné la musique de ces 40 dernières années. Des anglais comme les Troggs, Them, les Kinks, les Pretty Things ou des américains comme Shadow of Knight, Standells et les Sonics .Le garage, à l’opposition du rock symphonique, du métal ou plus tard de l’électro où prime le mur de son, c’est la pureté et la simplicité des compositions, des formations légères au matériel réduit à sa plus élémentaire expression et qui le plus souvent répétaient dans le garage des parents, d’où son appellation. C’est la simplicité des moyens qui a donné toute la force et la créativité à un mouvement qui a nourri les Beatles, les Stones, les Stooges et le punk en général.Aujourd’hui, la nouvelle génération rock se revendique complètement du garage, un retour aux sources dont Garageland se propose d’en montrer les nombreux initiateurs.Nicolas Ungemuth est l’une des plumes les plus reconnues de Rock&Folk. Il roule en Vespa, aime Dino Risi, Paul Léautaud et la cuisine thaïlandaise. Il déteste les vaches sacrées en général ainsi que toutes les formes d’approche théoriques et analytiques du rock and roll, un genre qu’il aime considérer frivole autant que léger. Auteur de plusieurs monographies dont Sex Pistols paru aux Editions Albin Michel. Nicolas Ungemuth est également chef de rubrique 'livre' au Figaro Magazine.